Prématurité : impact sur le développement psychosocial du bébé

La naissance d’un bébé prématuré peut relever de nombreuses interrogations chez les parents. Souvent très fragiles, le développement de ces enfants devient une source majeure de préoccupation. Cependant, les conséquences de la prématurité ne sont pas toujours évidentes chez tous les bébés prématurés. Au niveau psychosocial, quel est le réel impact sur leur développement ?

Ce qu’il faut savoir sur les répercussions d’une prématurité chez des enfants au niveau psychosocial

L’apparition des conséquences neurodéveloppementales dues à la naissance prématurée se fait de façon progressive durant le développement psychologique de l’enfant. Ces conséquences s’observent notamment au fur et à mesure que l’enfant fait face à un environnement complexe qui lui demandera plus d’efforts à l’exemple de la crèche ou de l’école maternelle.

Des recherches ont été réalisées entre les bébés nés à terme et ceux nés prématurément afin de pouvoir observer si la naissance prématurée a des conséquences neurodéveloppementales sur le fonctionnement psychologique de ces derniers. D’après les résultats de ces recherches, on se rend compte qu’à partir de 5, 6 ou 7 ans, un écart de quelques points subsiste chez les enfants nés prématurément et ceux nés à terme au niveau des sphères cognitives et intellectuelles que l’environnement scolaire sollicite abondamment.

Il faudra souligner qu’il s’agit d’un écart statistique. Ce qui n’implique pas que l’intégralité des enfants nés de façon prématuré a un ralentissement du développement intellectuel par rapport à ceux nés à terme.  En effet, plus la naissance prématurée a été extrême, plus le poids du bébé était petit, et plus le risque d’une affection du développement neurocognitive est accru à 5,6 ou 7 ans.

Prématurité : impact sur le développement psychosocial du bébé

Au moyen d’études d’imagerie par résonnance magnétique, il a été remarqué des réductions du volume du cerveau au niveau des enfants prématurés en comparaison à ceux nés à terme. Des cerveaux plus petits s’harmonisent avec une performance cognitive inférieure ainsi qu’à une fréquence élevée de troubles déficitaires liés à l’attention. Les lésions cérébrales ne s’observent pas chez tous les enfants prématurés.

Le développement de l’autorégulation des bébés nés avec un très faible poids à la naissance peut être ralenti ou rabaissé dû au fait qu’ils sont des partenaires avec lesquels les interactions sont difficiles. Ainsi, leurs réponses à la stimulation sociale et leurs signaux comportementaux ne sont pas identiques à ceux relevés chez les enfants nés à terme. En somme, des déficits cognitifs et les problèmes de comportement peuvent se manifester chez des enfants à cause de leur prématurité.